Egypte Ancienne

Accueil Contactez-nous News 

Horus

Caractéristiques :  

Horus, est un des dieux les plus connus de l’Egypte ancienne. Il est généralement représenté sous l’aspect d’un homme hiéracocéphale  c’est-à-dire à tête de faucon ou d’un faucon éventuellement couronné d’un pschent.
Son nom signifie « l’Eloigné », il était le dieu du ciel et était considéré comme le dieu de la royauté. En effet, étant le dernier roi d’Egypte après avoir succédé à son père Osiris, on le considérait comme le protecteur des pharaons qui étaient son incarnation terrestre. D’ailleurs, le nom de pharaon était très complexe : le souverain portait toujours le nom d’Horus s’identifiant ainsi au dieu suivi de cinq noms-titres communs à tous les souverains et de cinq surnoms propres à chacun des pharaon que le scribe énonçait lors de la cérémonie de couronnement. 

Ainsi des liens très puissants unissent le pharaon et le dieu Horus telle la fidélité que vouait le souverain à son protecteur Horus qui constituait un thème iconographique récurrent.

On scinde la personnalité d’Horus en deux :
-
Le fils d’Isis destiné à grandir dans le marais et à venger son père Osiris.
-
Horus l’enfant destiné quant à lui à rester une jeune enfant et à représenter tous les enfants : il est dans ce cas désigné sous le nom d’Harpocrate.

Enfin, il existe un autre dieu Horus L’Ancien (ou le Grand), qui fait partie des dieux d’origine. C’est un dieu céleste dont le nom signifie Haroéris « le Lointain », « le Très Haut ».  

Son culte au cours des Ages :  

Il était honoré et vénéré depuis très longtemps par les Anciens Egyptiens. Le culte d’Horus est né à Hiéraconpolis au temps des premières dynasties pharaoniques. Petit à petit son culte s’étend sur tout le pays qui tend à s’unifier. Sous l’Ancien Empire, il était déjà considéré comme le protecteur et l’ancêtre de pharaon.

 

Les mythes:   

Horus apparaît dans une infinité de mythes souvent contradictoires révélant ainsi toute la complexité du panthéon égyptien.

Horus le vengeur de son père :

Tout commence avec la haine que vouait Seth à son frère Osiris, premier dieu à régner sur le Double Pays.  Par jalousie Seth tua Osiris afin de lui succéder sur le trône d’Egypte car, Osiris et sa femme Isis n’avaient pas eut d’enfant. Il enferma Osiris dans un coffre et le jeta dans le Nil et le coffre fut ainsi emporté par les eaux. Dès qu’elle fut informée, Isis partit à la recherche du corps de son défunt mari, accompagnée de sa sœur Nephtys (épouse de Seth). Lorsqu’elle eut retrouvé le coffre renfermant le corps de son époux Isis regagna l’Egypte. Mais Seth s’empara  du sarcophage renfermant Osiris, et prit soin de découper en quatorze morceaux le corps du défunt et les répartis sur toute la Terre. La déesse partit à nouveau à la recherche de son mari et bâtit des sépultures pour Osiris à l’endroit même où elle découvrait un de ses morceaux. A la fin de sa quête Isis regroupa les quatorze morceaux d’Osiris et fit appel à Anubis pour reconstituer le corps de son mari. C’est ainsi qu’Anubis réalisa la première momie de l’histoire. Une fois le travail d’Anubis fini Isis prit l’apparence d’un milan se coucha sur le ventre de son mari et battit des ailes pour redonner vie à son mari afin qu’il puisse la féconder lui donnant ainsi un héritier. Ainsi, Horus qui naquit de cette union pourrait légitimement revendiquer le trône d’Egypte alors occupé par son oncle Seth. Osiris quant à lui régnera dorénavant sur le royaume des morts.
Horus fut donc élevé par sa mère Isis dans les roseaux et les papyrus des marais de Chemmis dans le secret afin de le protéger de la cruauté de son oncle Seth.

Un jour alors qu’elle avait laissé son fils pour aller chercher à manger au village, le jeune Horus se fit piquer par un scorpion. A son retour, elle trouva son fils allongé à terre elle poussa des cris remplis de tristesse et de désespoir. Les dieux eurent pitié de la peine d’Isis et envoyèrent Thot sur terre qui réussit à guérir l’enfant grâce à sa sagesse. Horus grandit et devint assez puissance pour lutter contre Seth afin de récupérer ce qui lui revenait de droit : le trône d’Egypte.

Dés lors, un tribunal divin se forma présidait par Rê, afin de trancher et de remettre la couronne de l’Egypte avec justice. Mais, le tribunal s’avoua divisé. Alors Seth et Horus se livrèrent une lutte incessante, Seth lança un défi à Horus : les deux dieux devaient se transformer en hippopotames et s’immerger dans les eaux du Nil le trône d’Egypte reviendrait à celui qui resterait le plus longtemps en apnée. Mais Isis sentant le piège de Seth se fit échouer l’épreuve s’attirant ainsi le mécontentement d’Horus et de Seth. Le tribunal invita les deux belligérants à faire la paix autour d’un banquet mais les réjouissances tournèrent mal et la bataille reprit. Isis perturba également les séances du tribunal.

Alors, on fit appel à Osiris qui jusque-là était resté silencieux, il mit en cause la passivité du tribunal. Osiris débloqua la situation : Horus règnera sur le double pays et Seth sera condamné. Mais Rê ayant toujours soutenu Seth fit de lui son protecteur, en effet il l’aiderait à combattre le serpent Apophis et annoncera de son cri terrible l’arrivée du soleil.        

 

L’œil d’Horus :
Au cours d’un des combats qui l’opposa au dieu Seth Horus perdit son œil. En effet, lors de ce combat Seth arracha l’œil d’Horus et le mis en pièce.

C’est le dieu Thot qui le rendit à Horus après l’avoir reconstitué d’où son nom « l’œil oudjat » c’est-à-dire l’œil sain. Puis Horus en fait don à son père qui retrouva la vue après avoir était ressuscité. Il était donc le symbole de l’attachement du fils au père.
L’œil oudjat était un élément de protection chez les égyptiens qui le portaient comme amulette ou qui le déposait auprès des momies car il était le symbole de la santé physique, de la fécondité, et de la voyance. Représenté sur les sarcophages il protégeait le défunt des mauvais esprits.

 

Le culte de Horus:

Son anniversaire était l’occasion de grandes réjouissances. Toutes les formes d’Horus faisaient l’objet de grandes festivités tout au long de l’année par exemple « la fête de la bonne réunion » fête grandiose au cours de laquelle l’Egypte toute entière commémorait l’union d’Horus d’Edfou avec l’Hathor de Dendérah. On le vénéré dans toute l’Egypte et de nombreux sites lui étaient consacrés comme Edfou, Kom Ombo, Thèbes, Hiéraconpolis…

 

[Précédente] [Remonter] [Suivante]