Egypte Ancienne

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La Médecine

La médecine égyptienne était indissociable de la magie. En effet, elle revêtait un caractère magique et religieux. Cependant, elle avait des aspects modernes et était renommée dans tout le monde antique.

Pour la population égyptienne, les maladies et autres maux étaient dus aux puissances du mal c’est pourquoi, la magie et la médecine étaient intimement liées.

La médecine de cette époque était basée sur des incantations aux dieux et des formules magiques. Pour les anciens égyptiens les dieux jouaient un rôle important et les prier était bénéfique pour la guérison. Ainsi, pour assurer l’efficacité d’un remède les médecins récitaient des formules qu’un dieu avait récitait dans des conditions similaires. La technique selon laquelle le mal était absorbé et transféré à un autre corps était pratiquée, en effet la migraine était soignée grâce à un poisson que l’on appliquait sur la tête du malade, ce poisson était censé récupérer la douleur.

  

1) Composition du corps médical :

Le corps médical constituait un véritable service public présent dans tout le pays et compte tenu de l’absence de système monétaire, les médecins recevaient des offrandes en fonction de la richesse du patient.

C’était un organisme qui dépendait du temple et de la « maison de vie » qui formait non seulement les scribes mais aussi les médecins et les prêtres. A l’intérieur des temples étaient aménagés des espaces de soins, nommé « sanatorium » où se trouvait des baignoires remplies d’eau sacrée permettant l’immersion des malades.

Les médecins étaient entourés de spécialistes : des infirmiers, des masseurs et des bandagistes. Mais, on rencontrait de véritables chirurgiens, ophtalmologistes, dentistes, spécialistes du tube digestif…

 

Le papyrus Edwin Smith (conservé à New York) mentionne trois types de thérapeutes :

Le « sinou » qui exerçait auprès des plus classes populaires, tirait ses connaissances des livres et de sa propre expérience.

 

Le « ouabou » qui exerçait auprès des classes supérieures était prêtre de Sekhmet et tenait ses pouvoirs de guérison des dieux. Sa médecine était donc à forte contenance religieuse.

   

Le « Saou » était à la fois magicien, rebouteux et sorcier il luttait contre les forces du mal qui étaient responsable des maladies inexpliquées. Il soignait ses patients par le biais d’incantations, de formules magiques, de statuettes et amulettes guérisseuses.

  

Les méthodes thérapeutiques étaient des plus empiriques mais obéissaient à un code éthique. La chirurgie peut ainsi être considérée comme un héritage de la momification. En fait, les médecins égyptiens ne pratiquaient pas beaucoup d’embaumement mais tiraient leurs connaissances anatomiques de la dissection des animaux et des autopsies opérées sur les blessés de guerre. Les égyptiens possédaient une certaine connaissance sur la physiologie : ce sont eux qui ont découvert le pouls !

Cependant ils avaient une connaissance très réduites sur les reins et pensaient que le cœur centralisait tous les liquides du corps : le sang, les larmes, l’urine mais aussi le sperme !

 

Les ophtalmologistes égyptiens devaient probablement tout ignorer de la composition interne de l’œil : le nerf optique, la rétine, le cristallin… Mais, il apparaît certain que les médecins égyptiens connaissaient de nombreuses maladies telles que le leucome, l’hémorragie sous-conjectivale, la blépharite ciliaire, l’orgelet… Un certain nombre de vases ayant contenu des collyres ont été retrouvés et leur analyse révèle des traces de miel, de foie, de graisse d’oie, de feuilles de lotus, de ricin, safran… Les médecins traitaient donc les maladies avec des éléments du règne animal et des composants végétaux.

 

Les soins dentaires apportés par les médecins égyptiens sont nombreux en raison de la présence de grains de sable microscopiques dans la farine provoquant l’usure de l’émail dentaire.

Les dents étaient soignées à l’aide d’un ciment minéral (ou d’une résine végétale) appliqué sur la dent infectée. Les gencives étaient également soignées et une dent tombée était remplacée par une dent en or.

 

La contraception était également en vigueur au temps des pharaons mais n’était pas couramment utilisée dans la vie quotidienne. Seules les prostituées, les jeunes femmes célibataires et les femmes mariées dont l’accouchement présentait un risque majeur pour leur vie avaient recours aux moyens contraceptifs. Le papyrus de Kahun nous livre les pratiques contraceptives utilisées par les femmes égyptiennes : elles inséraient dans leur vagin des tampons faits à partir d’excréments de crocodile et de pâte fermentée afin de créer un environnement hostile aux spermatozoïdes. Des tampons faits à base de gomme, de miel et de sirop de dattes étaient également utilisés. Ces remèdes pouvaient être administrés par voie orale ou utilisés comme purgatifs afin de provoquer une expulsion vaginale.

 

2) Les médicaments :  

Dans chaque foyer égyptien se trouvait des médicaments pour soigner les blessures de la vie quotidienne : brûlures, piqûres, morsures…

C’est le papyrus Ebers qui nous informe de la composition et de la méthode d’utilisation d’environ 700 potions. Ces médicaments étaient fabriqués à base de substances animales, végétales, et minérales telles que le miel, l’urine de certains animaux, le lait, les herbes médicinales, l’huile de ricin. Ces remèdes étaient utilisés de diverses manières en fonction du mal à soigner : la voie orale pour traiter le mal de gorge et le tube digestif, les fumigations pour les voies respiratoires. Les lavements, les collyres, les cataplasmes et les suppositoires constituaient d’autres formes d’administration.

 

Exemple des plantes utilisées comme remèdes par les égyptiens :  

La figue noire servait à soigner les infections des bronches et des poumons.

 

Les feuilles de menthes permettaient de soigner les troubles gastriques. Elles étaient aussi utilisées pour ses vertus énergétiques tout le papyrus.

 

Le pavot à opium servait d’antidouleur et de somnifères.

 

Les épis de blé servaient à soigner les problèmes de peau appliqués sous forme de pâtes ou d’onguents.

 

3) Les pansements :   

Les médecins égyptiens appliquaient souvent d’abord un morceau de viande fraîche sur la plaie afin de calmer la douleur mais aussi par croyance. Car selon eux, la chair d’un animal récemment tué était encore imprégnée de vie. Ensuite ils appliquaient sur la plaie un pansement préparé à base :

 

De miel pour ses vertus antiseptiques.

 

De graisse ou de cire d’abeille pour leurs vertus adoucissantes afin d’éviter l’adhérence du pansement sur la plaie.

 

Et de fibres végétales absorbantes.

  Des bandelettes très serrées assuraient le maintien du pansement sur la plaie. Des attelles rembourrées étaient couramment utilisées.

 

4) La trousse médicale :   

Chaque médecin possédait une trouve médicale comportant :

Des couteaux, une scie, des forets, des pinces, un flacon pour brûler l’encens, des crochets, des amulettes, des pots de fleur, des rouleaux de papyrus, un récipient gradué, des cuillères et des cisailles.

 

5) Les papyrus médicaux :  

Les documents les plus importants traitant de la médecine aux temps des gyptiens sont des papyrus dont les plus célèbres sont celui d’Ebers, d’Edwin Smith et de Kahun.

Le papyrus d’Ebers : mesure 20 mètres de long et 30 centimètres de large. Il constitue le plus ancien des traités scientifiques et contient des notions d’anatomie, un catalogue des maladies et des traitements correspondants ainsi que 700 recettes de remèdes.

Le papyrus d’Edwin Smith : Il mesure 4,5 mètres de long et 32,5 mètres de large. Il s’agit d’un traité de chirurgie osseuse qui recense 48 cas de blessures et lésions et les moyens de les soigner.

Le papyrus de Kahun : Il s’agit d’un précis de gynécologie traitant de grossesse et d’accouchement.

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