Egypte Ancienne

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Les hiéroglyphes

- l’étymologie du mot : Ces caractères  reçurent des Anciens auteurs grecs le nom de  « ΓΡΑΜΜΑΤΑ  ΙΕΡΑ », signifiant caractères sacrés. De là dérive le nom de hiéroglyphes que l’on a conservé. Les Egyptiens quant à eux leurs ont donné le nom de « medou neter » qui signifie paroles divines.

- l’utilisation de cette écriture : Le terme hiéroglyphe est appliqué aux seuls caractères sculptés ou peints avec soins comme l’exigeait la bonne décoration des monuments publics et privés à laquelle ils furent spécialement employés. Ils servirent aussi à la rédaction des textes religieux (« paroles divines »).  

- Composition : L’écriture hiéroglyphique comporte deux catégories de signes : les signes phonétiques et les signes sémantiques (relatifs au sens), les idéogramme relevant à la fois des deux catégories. Il existe donc différentes fonctions d’hiéroglyphe :

a.    Les caractères, qui d’emblée composèrent le système entier de l’écriture sacrée, furent des imitations d’objets réels existants dans la nature : l’idéogramme. C’est-à-dire un signe qui attribut à une idée un mot et donc un hiéroglyphe. Le pictogramme est donc un signe-mot qui est utilisé pour écrire ce qu’il représente. Ils présentent à l’œil l’image plus ou moins conforme et plus ou moins détaillée de l’objet qu’ils expriment. Pour indiquer qu’il s’agit d’un mot complet employé comme idéogramme on ajoute en dessous ou à côté du signe un petit trait pour montrer qu’il n’est pas utilisé pour sa valeur phonétique.

 

b.    La deuxième est le phonogramme (ou caractères phonétiques) qui est employé pour le son qu’il représente (comme dans un rébus). Ces caractères reçurent la qualification de phonétiques  car ils ne représentent pas des idées mais des sons et des prononciations. Chaque mot est ensuite suivi d’un déterminatif permettant de les classer (voir paragraphe suivant). Le système de signes phonétiques constitue un véritable alphabet et non un syllabaire car on procède par la notation de caractères particuliers et non de syllabes. Les phonogrammes pouvaient représenter une, deux, ou trois consonnes. En effet, les Egyptiens n’écrivaient que les consonnes. On parle donc

d’unilitères :  m

De bilitères :

De trilitères : nfr

 

Dans les textes tracés en écriture  hiéroglyphique ou en hiératique à l’aide des signes phonétiques, les scribes supprimaient habituellement les voyelles médiales et finales des mots.       

 

c.    Enfin, il existe les déterminants (déterminatifs) ces caractères permettent de savoir à quelle catégorie appartient le mot (animal, végétaux, …). Ce sont des caractères sémantiques qui n’ont qu’une lecture visuelle. Ils se placent derrière le mot mais ne se prononcent pas. Il arrivait souvent que des objets très différents dans la vie s’écrivaient de la même manière dans les textes hiéroglyphiques à cause de l’omission des voyelles. C'est pourquoi, les Egyptiens eurent recours à l’écriture d’un caractère additionnel placé à la suite du mot écrit en phonétique ayant pour but de déterminer la prononciation et l’acception du mot en indiquant indirectement les voyelles à rajouter dans la lecture. Ces caractères déterminatifs sont très importants car ils permettent d’exprimer le genre et de déterminer l’espèce de l’objet exprimé par le nom phonétique. En effet, ils se placent constamment à la suite des noms phonétiquement exprimés, des pronoms, des noms propres et des verbes.

 

On ne peut que remarquer l’élégance, la qualité et la précision de l’écriture hiéroglyphique destinée à la décoration des monuments.

En effet de tout temps, les hommes ont admiré le soin infini mis en œuvre pour les finitions des plus menus détails de chaque signe.

Ainsi, la plupart des inscriptions hiéroglyphiques figurant sur les édifices de l’Egypte ancienne comme les obélisques de l’époque pharaonique (obélisque de la place Concorde à Paris provenant de Louxor) sont des chefs d’œuvres de sculpture.

 

  

Les inscriptions hiéroglyphiques étaient rehaussées par l’éclat des couleurs qui était appliquait à chaque signe selon un code spécialisé.  

Le Code et Symbolique des couleurs :  

    Dans un premier temps pour les inscriptions sculptés en grand sur des monuments publics on employait la couleur à peu prés naturelle de l’objet représenté :  

      Le bleu sombre pour le ciel étoilé, turquoise pour l’eau du Nil et de la mer. Les coiffures des hommes sont généralement bleues.

      Le rouge couleur de la violence et de la victoire utilisée pour la terre, le soleil, le sang. La peau des hommes est peinte en rouge plus ou moins foncé.

      Le jaune  symbolise la « chair des dieux » et l’immortalité, couleur utilisée  pour la lune. Couleur ordinairement utilisée pour la peau des femmes et les vêtements des femmes varient en blanc, vert et en rouge.  

      Le vert représente la jeunesse, la santé et la vie végétale utilisée pour l’eau et les végétaux. 

      Le blanc symbolise la joie et la gloire, couleur utilisée pour la tunique des hommes.  

    Mais pour les inscriptions peintes sur les stèles et les sarcophages qui par définition étaient moins détaillés, il n’été employé que des couleurs totalement conventionnelles pour les images d’animaux et de végétaux :  

- Les animaux et les plantes étaient peints en vert.

- Les oiseaux : les ailes et la partie supérieure du corps étaient coloriés en bleu, le reste du corps en vert, et les pattes en bleu ou rouge. 

- Les ustensiles, instruments et objets de costume prennent la couleur de la matière dans laquelle ils sont faits :

- Le bois : jaune

- Le bronze : vert

- Le fer : rouge

- Les vases en verre et en émail : bleu pour la partie supérieure et rouge pour la partie inférieure.

- La couleur bleue était particulièrement réservée aux formes géométriques et aux plans d’édifices.    

Disposition des caractères sacrés et sens de lecture :  

Les hiéroglyphes pouvaient être tracés de plusieurs mani��������res très variées voire même opposées.

On les trouve représentés de haut en bas en colonnes verticales (exemple 1), et en lignes horizontales (exemple 2). On peut tracer les signes isolément ou par deux et trois selon la largeur et la hauteur des caractères. 

Exemple 1 : 

  

Exemple 2 : 

 

En ce qui concerne la lecture, il existe plusieurs sens de lecture – de droite à gauche ou de gauche à droite – en général on les trouve rangés en colonnes verticales dont la lecture s’effectue de droite à gauche ou écrit en lignes horizontales dont le sens de lecture est de droite à gauche également.

Pour définir le sens de lecture, il faudra généralement observer dans quelle direction sont orientées les têtes d’hommes et d’animaux. Si les têtes sont dirigées vers la droite alors la lecture devra se faire de droite à gauche et réciproquement

Le système graphique des hiéroglyphes nécessitait beaucoup de temps dans la réalisation des détails. Il était par conséquent mal adapté pour l’écriture des documents administratifs. En effet, dès lors que les relations entre les individus se développèrent, le recours à l’écriture devint inévitable et incontournable.

C’est pourquoi il fallut simplifier grandement cette écriture afin de la rendre plus simple et plus facile à tracer.

On visa donc dans un premier temps à une simplification des caractères en réduisant au maximum le nombre de traits tout en gardant néanmoins la forme générale du signe hiéroglyphique ainsi que le type d’individualité qui caractérise chaque espèce telle que les reptiles, les oiseaux, les hommes mais aussi les objets de la même classe employés dans l’écriture hiéroglyphe.

Cependant, ces hiéroglyphes réduits appelés linéaires nécessitaient une main très exercée dans l’art du dessin pour la réalisation de ces croquis. Cette écriture devint l’écriture des livres.

Ces hiéroglyphes linéaires étaient écrits à l’encre noire et rouge sur des feuilles de papyrus collées bout à bout. Les papyrus pouvaient atteindre des longueurs et des largeurs très variées constituant ainsi des volumes.   

 

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